Nom masculin
Dans l’Antiquité, esclave chargé de faire la lecture pendant le repas.
Par exemple : « C’est certainement ce trait de caractère qui avait frappé PLATON, chez son élève ARISTOTE, jusqu’à lui prêter le sobriquet d’anagnoste (le liseur). On reconnaît toute l’ironie de Platon dans le choix de ce terme, puisqu’un anagnoste était, le plus souvent, un esclave qui faisait lecture à un aristocrate athénien. En effet, les Athéniens, y compris les philosophes et les poètes, ne lisaient jamais de livres, mais se faisaient lire. » (Régis Laurent, Métaphysique du temps chez Aristote, volume 1, 2009, page 33)
Par extension, personne qui fait la lecture dans une assemblée ou une communauté chrétienne.
Par exemple : « (…) un curieux petit écrit de ce temps nous a été conservé; c’est une sorte de prône (…) que l’anagnoste lisait après les grandes lectures tirées des pages sacrées. » (Ernest Renan, Histoire des origines du Christianisme, L’Église chrétienne, 1879, pages 399-400)
Étymologie :
Du latin anagnostes (de même sens), du grec ancien anagnṓstês (ἀναγνώστης, « liseur »).
Sources :
- Article sur Wikipédia ;
- Fiche dans le Trésor de la Langue Française informatisé ;
- Définition dans le Wiktionnaire et le dictionnaire de Linternaute.