Adjectif
En langage littéraire, qui va au-delà de nos obligations (souvent en matière de dévotion).
Par exemple : « Il souffrait tellement qu’il entrait dans « la joie de souffrir ». Alors, il n’acceptait pas seulement sa souffrance; il lui ajoutait un élément surérogatoire, comme une couronne d’épines qui l’achevait. » (Marcel Jouhandeau, Monsieur Godeau intime, 1926, page 307)
Par extension, qui est ajouté sans nécessité, qui est superflu, superfétatoire.
Par exemple : « Jacques en avait envoyé un flacon à des Cigales qui s’en était déclaré vraiment oui vraiment fort satisfait, il trouvait même dans l’absorption de ce produit un excitant surérogatoire et majeur à son inspiration parfois ralentie par la douleur des jours. » (Raymond Queneau, Loin de Rueil, 1944, édition de 2003, page 94)
Étymologie :
Emprunté au latin médiéval supererogatorius (de même sens), dérivé de supererogatio (« action de donner en sus »).
Sources :
- Fiche sur le Trésor de la Langue Française informatisé ;
- Définition dans le Wiktionnaire et le dictionnaire Larousse en ligne.