Nom masculin
En philosophie, attitude du sujet pensant pour qui sa conscience propre est l’unique réalité, tout le reste n’étant que des représentations.
Par exemple : « Le solipsisme ne serait rigoureusement vrai que de quelqu’un qui réussirait à constater tacitement son existence sans être rien et sans rien faire, ce qui est bien impossible, puisque exister c’est être au monde. » (Maurice Merleau-Ponty, La Phénoménologie de la perception, 1945, page 414)
Par analogie, idéalisme qui prône la subjectivité comme seule réalité.
Par exemple : « Le solipsisme cartésien annonce une philosophie autonome, que Leibniz appellera sectaire et partielle, que Hegel saluera comme libre enfin de tout despotisme. » (Michel Serres, Hermès I, la communication, 1969, réédition de 1984, page 139)
Par extension, attitude d’une personne pour qui sa vision du monde, ses pensées sont l’unique réalité ; caractère d’une personne entièrement centrée sur elle-même.
Par exemple : « Très tôt j’ai souffert de solipsisme, c’est dire que j’ai perdu dès l’âge de douze ans toute croyance en la réalité du monde extérieur. » (Rafaël Pividal, Le Petit Marcel, 1989, page 55)
Étymologie :
Du latin solus (« seul ») et ipse (« même, en personne »), avec le suffixe -isme.
Sources :
- Fiche sur Wikipédia ;
- Fiche sur le Trésor de la Langue Française informatisé ;
- Définition dans le Wiktionnaire et le dictionnaire Larousse en ligne.