Verbe intransitif
En langage littéraire, écrire, s’exprimer à la manière de Marivaux.
Par exemple : « Tout cela est poussé un peu loin, un peu marivaudé peut-être; le conteur [Mme de Girardin] s’amuse et abuse: il tient à son joli dire et une fois mis en train, il ne le lâche pas. » (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Causeries du lundi, tome 3, 1851-62, page 403)
Par extension, échanger, tenir des propos galants et raffinés (badiner, coqueter).
Par exemple : « L’éternelle saynète à trois personnages, une jeune fille du monde qui se déguise en bonne pour éprouver son prétendu, marivaude avec un autre pour stimuler sa jalousie et finit par l’épouser. » (Joris-Karl Huysmans, Les Sœurs Vatard, 1879, page 143)
Étymologie :
Dérivé du nom de famille de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1688-1763), écrivain français remarquable par le raffinement et la galanterie délicate de son style et des sentiments qu’il exprime.
Sources :
- Fiche dans le Trésor de la Langue Française informatisé ;
- Définition dans le Wiktionnaire et le dictionnaire Larousse en ligne.