Nom masculin
Personnage du théâtre comique particulièrement niais et crédule.
Par exemple : « Que veut dire cette farce, Monsieur? Suis-je un polichinelle, un Jocrisse, un Pierrot, pour que vous vous permettiez un tour pareil? Me planter là au pied d’un arbre! » (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange gardien, 1863, page 229)
Homme niais se laissant mener par sa femme et se livrant à des tâches réputées féminines.
Par exemple : « Grimpe là-haut, jocrisse (…) et descends nous la corbeille, les écrins, tous les bibelots de ma fille. » (Eugène Labiche, Un chapeau de paille d’Italie, 1851, page 116)
Par extension, benêt ridicule, niais, qui se laisse mener par le premier venu.
Par exemple : « Enfin, l’on s’était arrêté à une bonne figure de jocrisse dont les yeux étaient louches, dont la bouche riait niaisement jusqu’aux oreilles, et dont la trogne articulée serpentait ridiculement dans l’air. » (Georges Feydeau, La Mi-carême, 1874)
Étymologie :
De Jocrisse, personnage de comédie, incarnation populaire de la niaiserie et de la maladresse.
Sources :
- Fiche sur Wikipédia ;
- Fiche sur le Trésor de la Langue Française informatisé ;
- Définition dans le Wiktionnaire et le dictionnaire Larousse en ligne.