Nom féminin
Léger coup que l’on donne avec un doigt plié qu’on relâche brusquement (nasarde, pichenette).
Par exemple : « Celui-ci, calme, se leva, chassa d’une chiquenaude une petite parcelle de cendre de cigare tombée sur son pantalon, et prenant son chapeau : […] » (Octave Mirbeau, Le colporteur, 1886)
Au figuré, légère impulsion, petit choc qui ébranle.
Par exemple : « Il [Baudelaire] demande à l’idée de suicide ce léger secours, cette chiquenaude qui lui permettra de considérer sa vie comme irrémédiable et accomplie, c’est-à-dire comme un destin éternel, ou si l’on préfère, comme un passé clos. » (Jean-Paul Sartre, Baudelaire, 1947, page 219)
Ce nom désigne également, toujours au figuré, une chose insignifiante, sans importance.
Par exemple : « Il tourna le dos, l’air heureux et semblant se soucier de ce garçon comme d’une chiquenaude. » (Édouard Estaunié, Un Simple, 1891, page 141)
Étymologie :
Origine obscure, peut-être du radical tchikk-, exprimant un bruit sec, avec l’influence de baguenaude (gousse du baguenaudier qui éclate en laissant partir les graines dans tous les sens).
Sources :
- Fiche sur le Trésor de la Langue Française informatisé ;
- Définition dans le Wiktionnaire et le dictionnaire Larousse en ligne.